30 septembre, 2021 • Posté par Priscilla Pilon
La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation
À partir de cette année, le 30 septembre sera reconnu comme étant la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation dans ce que nous appelons le Canada. Cette journée vise à rendre hommage aux survivant.e.s des pensionnats Autochtones. Nous tenons à reconnaître avec gratitude que nous sommes situés sur le territoire désigné dans le traité Robinson-Huron sur des terres faisant partie du territoire traditionnel et non cédé de la nation Atikameksheng Anishnaabeg.
En tant qu’organisme issu d’un peuple colonisateur et en guise de remerciement de pouvoir travailler, oeuvrer et créer sur ce territoire, nous nous engageons au travail de longue haleine que représente être réellement solidaire avec les communautés et nations autochtones de N’Swakamok (Sudbury) et de l’Île de la Tortue. Plus que jamais, ce travail de reconaissance, de vérité et de réconciliation est essentiel. Nous encourageons tous les membres de notre communauté à s’y engager avec nous, pour une société plus juste et équitable.
Nous vous invitons à consulter quelques ressources qui ont nourris nos réflexions à ce sujet et qui pourraient également vous intéresser :
- Okinum, un balado d’après la pièce de théâtre d’Émilie Monet, une artiste et activiste franco-anishinaabe;
- Laissez-nous raconter : L’histoire crochie, un balado dans lequel les Premiers Peuples reprennent le bâton de parole pour raconter leur vision de l’histoire. La poétesse innue Marie-Andrée Gill redresse 11 mots lourds de sens pour nos peuples afin de réconcilier le passé et le présent;
- Perspectives sur la décolonisation, une table ronde présentée il y a quelques semaines dans le cadre du festival Zones théâtrales portant sur la définition de la décolonisation, sur les moyens, gestes et actions possibles pour modifier et décoloniser une structure. D’ailleurs, le Théâtre autochtone du Centre national des arts vous propose plein de ressources à ce sujet;
- Halfbreed, le roman de Maria Campbell, traduit de l’anglais par Charles Bender et Jean Marc Dalpé, dans lequel elle expose, sans fard et dans une langue directe, la pauvreté, l’exclusion, la honte et le racisme hérités du colonialisme. Si la littérature vous intéresse, vous pouvez trouver d’autres suggestions de lecture ici;
- Pour les plus petits, les Éditions Prise de parole ont publié à l’été dernier trois livres pour enfants de Thomson Highway, écrits en français et en cri : Le chant des caribous / Ateek Oonagamoon, Les libellules cerfs-volants / Pimithaagansa et Un renard sur la glace / Maageesees Maskwameek Kaapit.
Si vous avez les moyens, vous pouvez également faire un don auprès de la Indian Residential School Survivors Society (IRSS), un organisme à but non lucratif qui oeuvre depuis plusieurs décennies pour non seulement appuyer le bien-être des survivant.e.s des pensionnats Autochtones mais également pour tous les gens qui vivent avec du trauma intergénérationel.