Crédit de photo : Danielle Provencher

France Huot

Ragtime Gal

France Huot est une artiste bilingue diplômée de l’Université Laurentienne en Arts d’expression. Outre son travail en jeu, elle s’intéresse aussi à la création de nouvelles œuvres théâtrales tant en français qu’en anglais. Récemment, on a pu la voir dans le spectacle Trois de Mani Soleymanlou et Jack de Marie-Pierre Proulx. Passionnée par l’art du clown, elle détient une formation approfondie en art clownesque avec John Turner du Manitoulin Conservatory for Creation and Performance/Clown Farm. France fait partie du duo Hoquet/Hiccup qu’elle a cofondé avec sa partenaire artistique Jenny Hazelton. Ensemble, elles travaillent des numéros théâtraux inspirés du clown, de la marionnette, du théâtre d’ombres et du théâtre physique. France est aussi engagée dans de nombreux aspects de la vie artistique, culturelle et communautaire à Sudbury et en Ontario français. Elle anime et gère des évènements, des activités de médiation culturelle et des ateliers scolaires et communautaires.

Ragtime Gal est un projet d’écriture théâtrale comico-clownesque qui met en lumière les tensions entre le burn-out et les menstruations par l’entremise d’un duo : Gisèle, une gestionnaire en burn-out, et Janine, son caillot menstruel, qui ne la quitte jamais.

Mariana Lafrance

La quête du sombre

Mariana Lafrance est une artiste interdisciplinaire rurale et franco-ontarienne installée sur le territoire Anichinabé depuis son enfance. Elle a fait ses débuts en photographie en montant plusieurs expositions et elle a aussi publié un livre en photographie aux Éditions Prise de Parole. Elle a ensuite exploré d’autres médiums, dont la performance qui l’a interpelée dans sa spontanéité, son honnêteté et son contact avec le monde physique et matériel. Les textiles l’ont aussi intéressée pour leur aspect tactile et matériel. Toujours dans son travail, elle fabrique des images riches et nuancées de symboles, abordant les thèmes d’appartenance et d’aliénation, de lignes ancestrales, de territoire et de survie. Mariana a eu la chance d’étudier la performance et la chorégraphie avec Sylvie Tourangeau, John Turner, Fionna Griffiths, Christopher House et Ame Henderson (ces deux derniers au Centre Banff). Elle a aussi étudié les textiles avec Judith Martin. Mariana a fait des expositions au Centre national des Arts (Ottawa), à la Gallery 44 (Toronto), à la Galerie d’art de Sudbury, au Centre d’arts visuels de l’Alberta/BRAVO (Edmonton) et au Festival international de cinéma francophone en Acadie/volet arts médiatiques (Moncton). Mariana est très reconnaissante de l’appui que lui a accordé la Galerie du Nouvel-Ontario dès ses débuts, ainsi que le Conseil des arts de l’Ontario et le Conseil des arts du Canada.

La quête du sombre : « J’ai été sans le vouloir, plusieurs printemps passés, témoin de la mort d’une chauve- souris. Ça s’est passé sur la galerie de la cabane champêtre qui m’avait hébergée tout au long de l’hiver, lors des débuts de mon rétablissement d’un burn-out subi dans les bureaux d’un musée d’histoire naturelle… »
Voilà les débuts d’un récit allégorique sur la soif pour un deuil partagé et moins lourd… un deuil pour l’érosion de la sensualité et sensibilité humaine en lien avec le monde naturel. 

Caroline Raynaud

Le téton tardif

Caroline a commencé sa carrière d’actrice en France, où elle a notamment partagé l’affiche avec Marion Cotillard dans La vie en Rose, film oscarisé d’Olivier Dahan, ou encore avec Jean Reno et Mélanie Laurent dans La Rafle de Rose Bosch. Elle s’est réinventée il y a 4 ans en emménageant au Canada. Elle y poursuit sa passion en anglais et en français. À l’écran, elle incarne l’énigmatique Marquise de Merteuil dans la web-série Les liaisons dangereuses : nouvelle correspondance inédite de Karine Ricard. Elle joue et chante dans le long-métrage Some Other Woman de Joel David Moore, sélectionné au Mammoth festival cette année. Elle sera bientôt à l’affiche de The Baker de Jonathan Sobol aux côtés de Ron Perlman. Au théâtre, elle s’est investie dans différents projets à Sudbury, et a aussi joué dans le dernier opus théâtral de Mani Soleymenlou 1.2.3. une pièce s’interrogeant sur l’identité communautaire qui a fait le tour du pays à l’automne 2022. En parallèle est né le besoin d’écrire et de partager. Elle a été appuyée par le festival Les feuilles vives dans sa création pour la scène, et aujourd’hui continue d’explorer cette voie avec le soutien du TNO.

Le téton tardif : Les seins. Car c’est eux qui feraient d’elle une femme, pense-t-elle à 11 ans. Le désir d’avoir des seins et leur absence, les modèles de féminité dans les journaux, à la télé, dans la société, cristallisent cette croyance. Puis se déroule l’histoire qui pose la question “qu’est-ce qui fait une femme?”