16 septembre, 2020 • Posté par Priscilla Pilon
Des nouvelles de nos artistes : Ryan Demers-Lafrenière!
De retour avec la série Nouvelles de nos artistes, nous nous sommes entretenus avec Ryan Demers-Lafrenière, artiste et animateur culturel sudburois.
En discutant avec Jeffrey Kambou, notre stagiaire en communications, Ryan nous parle entre autres du spectacle Shack à patates dans lequel il figure et de son travail au CSPGNO.
Jeffrey : Comment avez-vous passé le temps pendant cette quarantaine?
Ryan : Bien, moi j’ai été chanceux parce que j’ai pu continuer à travailler. Je travaille pour le Conseil scolaire publique du Grand Nord de l’Ontario. Donc j’ai pu continuer à travailler à distance. Puisque c’était à distance, j’ai fait installer l’internet dans mon chalet à St-Charles. Au mois d’août, j’ai dû revenir à Sudbury pour un petit contrat au TNO et pour revenir au bureau. Donc j’ai passé beaucoup de temps avec mon mari et mes chiens en quarantaine sur une île sur le lac Nipissing.
J : Quels autres loisirs avez-vous pratiqués cet été?
R : J’ai coupé du bois, j’ai passé beaucoup de temps au chalet, j’ai marché avec mes chiens, j’ai nagé, fait du bateau, de la pêche, j’ai passé beaucoup de temps dehors.
J : Avez-vous eu le temps de travailler sur des projets personnels?
R : Oui, j’ai pu en profiter et travailler un peu sur le chalet. J’en ai profité pour prendre une pause artistique. Puis j’ai fait un laboratoire pour Mylène parle de Michel Ouellette.
J : Vous êtes dans le spectacle Shack à patates, comment trouvez-vous cette initiative?
R : Je trouve que c’est excellent. Maintenant que j’ai pu vivre les performances de la semaine passée, il est clair que le public avait besoin d’un renouement avec le théâtre, la musique, l’art du cirque et tout ça. Tu étais là à la première et je ne sais pas si tu as senti le genre de comme : « Aaaah! » Comme un grand soupir, un breath of fresh air, comme on dit.
J : Oui, oui! Puis comment te sens-tu d’être de retour sur scène?
R : Je ne sais pas si je peux nommer une émotion en particulier, c’est un mélange d’émotions positives. J’étais un peu nerveux au début. Est-ce qu’il allait y avoir du public?Les gens vont-ils nous faire confiance? Mais dès qu’on monte sur scène, tout ça part et tu peux vivre ton moment. Je quitte le soir et j’ai le cœur bien rempli. Ça a rempli mon verre d’eau qui commençait à être vide de créativité.
J : Est-ce qu’il y a un numéro à ne pas manquer?
R : Un numéro à ne pas manquer… Je ne sais pas, chaque numéro a un petit cachet spécial. Ils sont tous différents. Que je parle des contes de Tibila [Sandiwidi] ou de Chantal Serresse, du numéro de clown de Jenny [Hazelton] et France [Huot], du numéro de hot–dog de Chloé [Thériault] et Darquise [Lauzon] ou la famille Tremblay qui était spécial à voir, il y a des trucs pour tout le monde. Non, je ne suis pas capable d’en choisir un! Chaque numéro à un petit quelque chose de spécial.
J : J’étais là à la première, mais comment s’est passé le deuxième spectacle?
R : C’était spécial puisque mes grands-parents habitent à Alban. J’ai passé beaucoup de mon enfance à Alban. Je me reconnaissais dans la foule, je me sentais très à l’aise de faire des jokes avec le public. J’ai pu faire des jokes avec mémère Demers, ce qui m’a beaucoup touché. C’est la première fois que je débarque à Alban avec un spectacle. C’était un mélange de nostalgie et d’excitation.
J : Est-ce que c’était la première fois qu’elle vous voyait en spectacle?
R : Non, mais c’est la première fois que ma grand-mère me voit en spectacle dans sa communauté, puisqu’elle vient toujours à mes spectacles ici. C’est la première fois que je voyage à un spectacle pour elle. C’est comme si c’était pour eux.
J : Si je ne me trompe pas vous êtes toujours animateur culturel?
R : Oui, c’est ça. Je suis animateur culturel au CSPGNO.
J : Je me demandais comment ça se passe avec la situation actuelle ?
R : Donc ,habituellement on organise des rassemblements pour que les jeunes puissent communiquer en français entre eux et voir qu’ils ne sont pas seuls. Mais là avec les contraintes de la pandémie, on évalue comment faire ces rassemblements de façon virtuelle pour cette année. Quand la pandémie a frappé au mois de mars, on a pris une semaine pour transformer nos dossiers et les rendre en ligne. Donc, on a fait beaucoup de capsules vidéo pour appuyer les professeurs dans leur enseignement virtuel, puis créer un espace franco-ontarien sur les réseaux sociaux.
J : Est-ce que ça se passe toujours en ligne?
R : Ça se passe toujours de façon virtuelle. En ce moment, je suis en train d’appuyer les directions d’écoles, pour voir comment on fait des pratiques de feu dans cette ère de pandémie ? Comment on fait des pratiques de confinement? Donc c’est de développer des outils pour les écoles afin qu’ils puissent diffuser des vidéos pour les élèves pour appuyer la logistique. Il y a des gros rassemblements virtuels qui approchent pour la fête de la francophonie à la fin du mois de septembre, ça c’est à l’échelle de la province alors on va en faire la promotion. Tout ce qu’on fait en ce moment c’est de se concentrer sur le virtuel.
J : Qu’est-ce qui vous manque le plus depuis le début de la pandémie?
R : Donner des caresses à mes grand-mères et passer du temps en famille.
J : Avez-vous pu les voir depuis le début de la pandémie?
R : J’ai pu les voir oui, mais à 2 mètres. Mais pas de caresses ce qui est vraiment bizarre pour nous, car on est vraiment une famille de caresseux.
J : Quelle est la dernière pièce que vous avez vue?
R : La dernière pièce que j’ai vue c’était Les monologues du vagin à l’Université Laurentienne. C’était la semaine avant que le tout ferme. J’étais censé venir voir Le Club des éphémères, mais malheureusement je n’ai pas pu. Ça, c’est triste.
J : Avez-vous un coup de cœur artistique ces temps-ci?
R : Bien, moi j’ai très hâte de découvrir le nouveau texte d’Alex Tétreault. Du théâtre Queer franco-ontarien, il en mouille pas, alors moi ça fait mon coup de cœur.
J : Si vous pouviez émettre un souhait pour le milieu artistique suite à la pandémie, ce serait lequel?
R : Ce serait de continuer, de ne pas lâcher, de transformer. Parce que le public a toujours besoin de ces bonbons–là pour se faire du bien à l’âme. Alors de foncer et trouver comment on peut rejoindre nos publics et d’innover.
J : Quels sont vos plans pour le reste de l’année, côté théâtre?
R : Côté théâtre, je développe en ce moment mon personnage de la Queen du Nord. Puis autrement je prends ça un peu relaxe, car moi et mon mari on espère adopter au cours de la prochaine année. Parce que ça change un peu une vie. *Rires
J : Juste un peu. *Rires
R : *Rires
J : Avez-vous une recommandation quarantaine?
R : The Michelle Obama Podcast. Je l’ai beaucoup apprécié. Je l’ai écouté pendant la quarantaine et je l’écoute activement. Chaque fois qu’un épisode sort, je l’écoute. C’est ma découverte de l’été.
J : Puis pour terminer, où pourrait-on te retrouver cette fin de semaine ?
R : Samedi je vais être dans le champ de patates à Don Poulin pour Shack à patates et dimanche je vais probablement être au lit, pour en revenir et me préparer pour la semaine de travail qui suit.